PASS et L.AS : la réforme des études de santé
Réforme de la PACES : du PASS au L.AS
La réforme de la Première Année Commune aux Études de Santé (PACES) est entrée en vigueur en 2020, apportant des changements majeurs dans l’accès aux études de santé en France. Elle a été mise en place dans le cadre du projet de loi « Ma santé 2022 » présenté par le président de la République et la ministre des Solidarités et de la Santé, visant à transformer en profondeur le système de santé du pays. Ainsi, le remaniement des études de santé a apporté des changements significatifs au système d’accès aux filières MMOPK (médecine, maïeutique, odontologie, pharmacie, kiné). La PACES, première année commune aux études de santé, a été remplacée par le PASS (Parcours d’Accès Spécifique Santé) et le L.AS (Licence Accès Santé). Cette réforme, entrée en vigueur lors de l’année scolaire 2020-2021, vise à faciliter l’orientation des étudiants et à diversifier les profils.
Le PASS : un parcours spécifique vers les filières santé
Dans le cadre de la réforme de 2020, la PACES a été remplacée par deux nouvelles voies d’accès aux études de santé. L’une de ces voies est le Parcours d’Accès Spécifique Santé (PASS). Le contenu de la formation du PASS est similaire à celui de la PACES. La nouveauté réside dans le fait que les étudiants doivent choisir une unité d’ouverture qui compte pour 15 % du volume total de la formation. Cette unité d’ouverture correspond à une matière mineure qui ne concerne pas le domaine de la santé.
Le PASS est le nouveau parcours d’accès spécifique aux filières MMOPK. Il se compose principalement d’enseignements liés à la santé, complétés par une option hors santé telle que la biologie, les mathématiques, le droit ou les lettres, ainsi que des cours d’anglais. Ce parcours prépare les étudiants aux études médicales et paramédicales.
Contrairement à la PACES, le PASS ne repose plus sur un concours en fin d’année. Les modalités de sélection ont évolué, passant d’un système basé principalement sur des épreuves QCM à un contrôle continu et des épreuves écrites et/ou orales en fin de semestre. À la fin du PASS, les étudiants doivent donc passer ces épreuves de sélection pour être autorisés à intégrer la deuxième année de leur choix. Il est important de noter qu’il n’est pas possible de redoubler le PASS.
La filière L.AS : une alternative pour les profils moins scientifiques
Les L.AS, abréviation de Licences Accès Santé, sont l’autre voie qui a remplacé la PACES. Avec une L.AS, les étudiants s’inscrivent en première année de licence dans une discipline hors du domaine de la santé. Le choix de la discipline varie d’une université à l’autre. Par exemple : des licences en droit, économie et gestion, physique-chimie, STAPS, sciences de l’ingénieur, sciences de la vie et de l’environnement, mathématiques, informatique, allemand et MIASHS (mathématiques et informatique appliquées).
La filière L.AS, offre une voie d’accès à la deuxième année d’études de médecine pour les étudiants ayant une orientation moins scientifique. Les étudiants suivent une licence dans une discipline telle que la biologie, avec une mineure en maïeutique, par exemple. À la fin de la deuxième ou de la troisième année de licence, ils peuvent soumettre leur candidature dans l’une des filières MMOPK.
En plus des enseignements dispensés dans la discipline choisie, les étudiants suivent également un enseignement appelé « mineure santé ». À la fin de la première année de L.AS, les étudiants doivent passer des épreuves de sélection pour être autorisés à intégrer la deuxième année de leur choix.
Les Licences Accès Santé ont été créées spécifiquement pour répondre aux besoins de cette réforme. Elles permettent aux étudiants de diversifier leurs connaissances et compétences tout en se préparant aux études de santé.
Débouchés du PASS et des L.AS : études de santé et métiers de la rééducation
Depuis 2020, le Parcours d’Accès Spécifique Santé (PASS) et les Licences Accès Santé (L.AS) permettent toutes deux d’accéder aux filières des études médicales, maïeutiques, odontologiques et pharmaceutiques (MMOP), ainsi qu’aux formations liées aux métiers de la rééducation tels que la kinésithérapie et l’ergothérapie. Pour réussir dans ces parcours, les étudiants doivent se classer parmi les meilleurs lors des épreuves de sélection du PASS et des L.AS. Bien que le PASS soit encore privilégié, les chiffres semblent indiquer une augmentation des élèves en L.AS (qu’il serait plus facile d’obtenir avec Parcoursup).
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LES AVANTAGES DE LA REFORME
La réforme du système d’accès aux filières MMOPK présente plusieurs avantages pour les étudiants. Tout d’abord, elle offre une plus grande flexibilité en permettant aux étudiants de choisir entre le PASS et le L.AS en fonction de leurs intérêts et de leurs compétences.
En outre, la réforme met fin au numerus clausus : le numerus apertus remplace cette restriction en laissant les universités ajuster le nombre d’admis en fonction des besoins en professionnels de santé et des capacités d’accueil.
Suppression du numerus clausus : un nouveau mode de contrôle
L’un des principaux aspects de la réforme de 2020 est la suppression du numerus clausus, qui dictait auparavant le nombre d’étudiants autorisés à passer en deuxième année. Ce pouvoir de contrôle a été délégué aux universités, qui collaborent avec les Agences Régionales de Santé (ARS) pour déterminer le nombre de places disponibles en deuxième année dans chaque filière de santé. Ces chiffres sont basés sur les besoins locaux en professionnels de santé tels que les médecins, les pharmaciens, les chirurgiens-dentistes, etc. Bien que le numerus clausus ait disparu techniquement, la sélectivité des parcours demeure extrême.
Les défis de la réforme
Malgré les avantages de la réforme, certains défis persistent. Certains étudiants rencontrent des difficultés à s’adapter aux nouvelles modalités d’évaluation et aux programmes parfois lourds. Les programmes des filières MMOPK n’ont pas tous été allégés, ce qui représente une charge de travail considérable pour les étudiants.
De plus, les étudiants venant de la filière L.AS semblent rencontrer des difficultés supplémentaires. Des mesures d’accompagnement, telles que la mise en place d’un tutorat en deuxième et troisième années de médecine, pourraient être envisagées afin de soutenir ces étudiants dans leur parcours.
Conclusion
La réforme de la PACES, avec l’introduction du PASS et du L.AS, a apporté des changements significatifs au système d’accès aux filières MMOPK. Cette réforme vise à faciliter l’orientation des étudiants et à diversifier les profils. Bien que des défis subsistent, elle offre de nouvelles opportunités pour les étudiants souhaitant poursuivre des études dans le domaine de la santé. Il reste à mettre en place des mesures d’accompagnement pour assurer la réussite de tous les étudiants dans cette nouvelle réforme.